Laissons-nous apprivoiser...
Qu’il s’agisse d’un tableau, d’une sculpture, d’une musique nouvelle, la plupart d’entre nous réagissent ainsi : « C’est beau, j’aime ça! » ou « Non, je n’aime pas! ». Certains me diront que des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Pourtant, un grand crû, un fromage juste à point, on prend le temps de déguster pour les apprécier alors pourquoi ne pas laisser au cerveau au moins quelques minutes pour « goûter » la nouveauté d’une œuvre d’art ou d’une pièce de musique?
Je me souviens que mon père, le dimanche matin, nous réveillait en nous faisant partager son admiration pour la voix célèbre de Maria Callas ou de Giuseppe di Stefano. Ce que j’ai détesté l’opéra, ses ténors et ses sopranos colorature! Curieusement, avec les années, je me suis rendu compte à quel point ma mémoire avait enregistré ces airs tirés des grands classiques de l’opéra. Un peu comme de vieux amis, ils s’étaient installés à demeure dans un coin de mon esprit en attendant que je puisse les apprécier. Je commençais à être apprivoisée…Les voix autrefois abhorrées représentent maintenant pour moi des instruments de musique, au même titre que le violon et la flûte traversière.
S’ouvrir au monde d’un artiste, c’est un peu comme visiter un pays étranger; en gardant l’esprit ouvert, on peut s’attendre à faire plus de découvertes. Tout artiste sincère vous le confirmera : une œuvre traduit toujours une facette personnelle de ce que l’on est. Par conséquent, en acceptant de partager son univers avec le public, l’artiste fait preuve d’humilité et même de courage. Rendons-lui au moins la politesse de faire connaissance avec ce qu’il produit.
Évidemment, tout ne peut pas nous plaire; il faut compter avec les attirances naturelles et leur contraire. Certains adorent le jazz, d’autres ne peuvent le tolérer. Le violet, par exemple, ne fait pas l’unanimité. La diversité des goûts et des opinions rend l’interaction sociale plus intéressante, mais il me semble que ce serait bien si on prenait un peu plus de temps pour laisser notre perception se développer avant d’émettre vivement une opinion.
Je me souviens que mon père, le dimanche matin, nous réveillait en nous faisant partager son admiration pour la voix célèbre de Maria Callas ou de Giuseppe di Stefano. Ce que j’ai détesté l’opéra, ses ténors et ses sopranos colorature! Curieusement, avec les années, je me suis rendu compte à quel point ma mémoire avait enregistré ces airs tirés des grands classiques de l’opéra. Un peu comme de vieux amis, ils s’étaient installés à demeure dans un coin de mon esprit en attendant que je puisse les apprécier. Je commençais à être apprivoisée…Les voix autrefois abhorrées représentent maintenant pour moi des instruments de musique, au même titre que le violon et la flûte traversière.
S’ouvrir au monde d’un artiste, c’est un peu comme visiter un pays étranger; en gardant l’esprit ouvert, on peut s’attendre à faire plus de découvertes. Tout artiste sincère vous le confirmera : une œuvre traduit toujours une facette personnelle de ce que l’on est. Par conséquent, en acceptant de partager son univers avec le public, l’artiste fait preuve d’humilité et même de courage. Rendons-lui au moins la politesse de faire connaissance avec ce qu’il produit.
Évidemment, tout ne peut pas nous plaire; il faut compter avec les attirances naturelles et leur contraire. Certains adorent le jazz, d’autres ne peuvent le tolérer. Le violet, par exemple, ne fait pas l’unanimité. La diversité des goûts et des opinions rend l’interaction sociale plus intéressante, mais il me semble que ce serait bien si on prenait un peu plus de temps pour laisser notre perception se développer avant d’émettre vivement une opinion.