Ma maison dans un arbre

Publié le par Noellisart

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    Enfant de ville, je rêvais d’une maison dans un arbre, au creux d’une forêt. Une simple et merveilleuse cabane en bois sur le  bord d’un ruisseau. Par le cinéma de mon imaginaire, j’y retournais souvent, seule ou avec mes amis. Je me voyais servant le thé dans de minuscules tasses de porcelaine chinoise, agenouillée près d’une petite table sculptée de motifs entrelacés. A chaque visite – que l’on dirait aujourd’hui « virtuelle » - je me plaisais à embellir mon coin de paradis. Tantôt apparaissaient des coquelicots dans un vase irisé; un autre jour, s’était installée sur une branche, comme par magie, une maisonnette pour les oiseaux. Plus particulièrement, des chardonnerets si je me rappelle bien.

 

    Dans ce refuge, comme les idées entraient avec facilité dans mon esprit! J’y ai rédigé des pages et des pages de poèmes et de lettres, et créé une multitude de dessins et de croquis. Un bon endroit aussi pour rêver, guérir d’un chagrin, ou mieux comprendre les autres, à distance. Plus tard, autour de ma cabane, j’ai imaginé un monde, un peu comme celui de Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux. Je devenais alors le témoin silencieux à l’écoute du quotidien de mes personnages. Quel merveilleux laboratoire…

 

   Certains d’entre vous ont peut-être connu le bonheur de posséder une véritable cabane dans un arbre. J’espère que les années qui passent n’ont pas réussi à effacer tout à fait ce souvenir de votre mémoire car un refuge, même virtuel, nous attend toujours quelque part lové dans un coin du cœur ou de l’esprit. Il s’agit de s’y évader, de temps en temps, pour refaire connaissance.

 

   Tout à l’heure, je me suis assise à mon bureau devant mon ordinateur avec l’intention de rédiger quelques lignes lorsque mon regard a été attiré par le reflet de la porte de la gloriette* dans la fenêtre qui jouxte mon coin de travail. Je vais tenter de vous décrire l’image : cette porte en dentelle de bois et son cadre semblent installés au creux de deux branches solides formant un « V » dans le haut d’un des ormes qui bordent la maison. Fascinant! Cela me paraît tellement réel que je me suis retrouvée dans ma cabane imaginaire d’autrefois et puis j’ai eu envie de partager ce souvenir avec vous.

 

 

*joli pavillon extérieur en bois, souvent octogonal, pour y prendre du bon temps l’été

à l’abri des moustiques.

  

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L
coucou c,est moi, je suis contente de te retrouver sur ce blog.<br /> Grain de sel
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P
C'est un bonheur de vous lire, vous jouez si poètiquement des mots qu'on s'y trouve plongé facilement...et bravo pour toutes les autres formes artistique que vous métrisez!<br /> Katia.
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